Vivre avec un appareil auditif

Le blog qui vous aide à vivre une vie épanouïe avec des aides auditives

Comment une perte auditive peut-elle affecter votre cerveau, et votre vie ?

Temps de lecture : 3 min.
22/09/20

Une toute nouvelle étude montre comment la perte auditive peut affecter le fonctionnement de votre cerveau, et ainsi avoir des impacts négatifs sur votre vie quotidienne.

 

Beaucoup de gens pensent qu’une perte auditive n’est qu'un petit désagrément. Un mot manqué ici ou là, ou une gêne concernant la télévision qui est alors mise très fort.

Cependant, une étude récente montre à quel point l'audition est critique pour votre cerveau. Une bonne audition aide votre cerveau à :

 

1. Limiter l’effort d’écoute

2. Réduire la charge sur votre cerveau

3. Eviter une réorganisation corticale (compensation par d’autres sens)

4. Ralentir le déclin cognitif

5. Ralentir la réduction du volume cérébrali

 

Ainsi, une perte auditive non traitée ou mal corrigée peut entraîner de graves problèmes dans la vie. En revanche, une bonne audition ou une perte auditive bien traitée peut aider à :

 

1. Éviter l'isolement social et la dépression

2. Éviter les problèmes d'équilibre et les blessures liées aux chutes

3. Éviter la maladie d'Alzheimer et la démenceii

 

Bien que cela puisse sembler décourageant, la bonne nouvelle est que nous, experts en audition, étudions de plus en plus l’aspect cognitif de l'audition.

 

Nous en savons maintenant davantage sur le fonctionnement de l'audition dans le cerveau

 

Entendre, c'est penser : les oreilles captent le son, mais c'est le cerveau qui l’interprète. Si vous considérez les choses de cette manière, cela vous semble peut-être alors moins surprenant d’apprendre qu’une perte auditive affecte le cerveau.

Comment fonctionne l'audition dans le cerveau

Lorsque les sons arrivent à l'oreille, ils sont convertis en un « code neural » d'information. C'est cette matière que le cerveau a besoin d'utiliser et de décrypter. La qualité de ce code neural est donc essentielle.

how-hearing-works

Le cerveau attend le code neural et en a besoin pour traiter les informations sonores présentes tout autour de vous. Cet accès à la scène sonore complète est primordial.

Cette découverte récente nous permet désormais de fabriquer des appareils auditifs encore plus adaptés aux besoins du cerveau : des prothèses auditives qui offrent une scène sonore complète et un code neural de haute qualité.

Pourquoi il est si important que vos aides auditives soient compatibles avec le cerveau

Il a été prouvé que ces aides auditives conformes au fonctionnement du cerveau facilitent la tâche de celui-ci et peuvent aider à éviter toutes les conséquences négatives d’une perte auditive sur votre vie, dont nous avons parlé plus haut.

 

Mais comment la perte auditive mène-t-elle à la démence et à des pertes d’équilibre ?

 

En fait, l’ouïe est un sens vital et fondamental. Bien entendre, tout comme bien voir, c’est pouvoir faire beaucoup de choses plus facilement. Quand on entend moins bien, cela rend certaines choses plus difficiles à réaliser car votre cerveau ne bénéficie pas des informations dont il a besoin.

Cela peut déclencher une spirale d'effets négatifs.

Premièrement, vous pouvez ressentir qu’il est plus difficile de suivre et participer aux conversations. En effet, le cerveau doit travailler plus fort, ce qui laisse moins de capacité mentale pour d'autres choses comme se remémorer ce qui est dit.iii

En conséquence, se sociabiliser peut s’avérer plus fatigant ou stressant. Et par ricochet, il peut sembler plus facile de rester isolé, et rester chez soi pour éviter les situations sociales.iv

Qui dit isolement social signifie moins de stimulation pour le cortex auditif, ce qui peut amener le cortex visuel et d'autres sens à compenser - en changeant la manière de fonctionner du cerveau.v

Et quand le cerveau doit agir contre la façon naturelle dont il traite le son, cela peut même conduire à une réduction accélérée du volume du cerveau.vi

L'augmentation de la charge mentale combinée au manque de stimulation et à la réorganisation corticale est liée à un déclin cognitif accéléré.vii

Le résultat est que le risque de démence est multiplié par cinq pour une perte auditive sévère à profonde, trois fois pour une perte auditive modérée et deux fois pour une perte auditive légère.viii

Une bonne santé auditive, c’est un cerveau en bonne santé !

 

Comme vous l’avez lu, il existe de nombreuses conséquences possibles d'une perte auditive non traitée ou mal traitée. Cependant, ils ne doivent pas du tout se produire. Et pour réduire ces risques, nous vous conseillons de prendre soin de votre audition.

Lisez nos 3 astuces pour garder votre cerveau en bonne santé

Nous vous recommandons de consulter un professionnel de l'audition : un audioprothésiste peut vous faire passer un test auditif, et si vous avez besoin d'aides auditives, il peut vous conseiller sur de bons appareils auditifs adaptés au fonctionnement du cerveau et les régler de façon personnalisée afin qu’ils soutiennent votre cerveau.

Trouvez un audioprothésiste près de chez moi

 

-----------------------------------

i 1. Pichora-Fuller, M. K., Kramer, S. E., Eckert, M. A., Edwards, B., Hornsby, B. W., Humes, L. E., ... & Naylor, G. (2016). Hearing impairment and cognitive energy: The framework for understanding effortful listening (FUEL). Ear and Hearing, 37, 5S-27S. 2. (Rönnberg, J., Lunner, T., Zekveld, A., Sörqvist, P., Danielsson, H., Lyxell, B., ... & Rudner, M. (2013). The Ease of Language Understanding (ELU) model: theoretical, empirical, and clinical advances. Frontiers in systems neuroscience, 7, 31.) 3. Sharma, A., & Glick, H. (2016). Cross-modal re-organization in clinical populations with hearing loss. Brain sciences, 6(1), 4. 4. 1. Lin FR, Ferrucci L, An Y, et al. Association of hearing impairment with brain volume changes in older adults. NeuroImage. 2014;90:84-92. doi:10.1016/j.neuroimage.2013.12.059. Age-related hearing loss and cognitive decline—The potential mechanisms linking the two. Auris Nasus Larynx, 46(1), 1-9. 5. Lin FR, Ferrucci L, An Y, Goh JO, Doshi J, Metter EJ, et al. Association of hearing impairment with brain volume changes in older adults. Neuroimage 2014;90:84–92.

ii 1. Amieva, H., Ouvrard, C., Meillon, C., Rullier, L., & Dartigues, J. F. (2018). Death, depression, disability, and dementia associated with self-reported hearing problems: a 25-year study. The Journals of Gerontology: Series A, 73(10), 1383-1389. 2. Lin, F. R., & Ferrucci, L. (2012). Hearing loss and falls among older adults in the United States. Archives of internal medicine, 172(4), 369-371. 3. Lin, F. R., Metter, E. J., O’Brien, R. J., Resnick, S. M., Zonderman, A. B., & Ferrucci, L. (2011). Hearing loss and incident dementia. Archives of neurology, 68(2), 214-220. 4. 1. Livingston G, Sommerlad A, Orgeta V, et al. Dementia prevention, intervention, and care. The Lancet. 2017;390(10113):2673-2734. doi:10.1016/S0140-6736(17)31363-6

iii (Rönnberg, J., Lunner, T., Zekveld, A., Sörqvist, P., Danielsson, H., Lyxell, B., ... & Rudner, M. (2013). The Ease of Language Understanding (ELU) model: theoretical, empirical, and clinical advances. Frontiers in systems neuroscience, 7, 31.)

iv Amieva, H., Ouvrard, C., Meillon, C., Rullier, L., & Dartigues, J. F. (2018). Death, depression, disability, and dementia associated with self-reported hearing problems: a 25-year study. The Journals of Gerontology: Series A, 73(10), 1383-1389.

v Sharma, A., & Glick, H. (2016). Cross-modal re-organization in clinical populations with hearing loss. Brain sciences, 6(1), 4.

vi Lin FR, Ferrucci L, An Y, Goh JO, Doshi J, Metter EJ, et al. Association of hearing impairment with brain volume changes in older adults. Neuroimage 2014;90:84–92.

vii Uchida, Y., Sugiura, S., Nishita, Y., Saji, N., Sone, M., & Ueda, H. (2019). Age-related hearing loss and cognitive decline—The potential mechanisms linking the two. Auris Nasus Larynx, 46(1), 1-9.

viii Lin, F. R., Metter, E. J., O’Brien, R. J., Resnick, S. M., Zonderman, A. B., & Ferrucci, L. (2011). Hearing loss and incident dementia. Archives of neurology, 68(2), 214-220.

Actualités récentes